Les fêtes suffisent-elles à mettre du baume au cœur des français ? Qu’elles en soient ou non le déclencheur, il semble toutefois que le moral des ménages soit en passe de s’améliorer en cette fin d’année 2012, comme en témoigne les derniers chiffres de l’Insee. Une tendance méliorative que l’hexagone n’avait plus enregistré depuis le mois de mai dernier.
Ce mois-ci, en effet, l’indicateur de confiance des ménages, destiné à anticiper l’évolution de la consommation, a gagné deux points par rapport à novembre, se hissant ainsi à 86 points (pour comparaison, l’indice flirtait avec les 90 points au plus fort des espoirs charriés ce printemps lors de la période électorale). Deux petits points en plus, qui font toute la différence, et qui font mentir les économistes, qui tablaient sur une stabilité de l’indice jusqu’à la fin de l’année 2012.
Loin de n’être qu’anecdotique, l’appréciation du moral des français, outre de potentielles conséquences économiques directes, signe aussi la confiance accrue des ménages en leur situation financière personnelle passée et à venir. Ainsi, selon les données recueillis par l’Insee, les français conservent en novembre une certaine frilosité quant à l’opportunité de réaliser des achats importants. Mais dans le même temps, ils sont aujourd’hui davantage à considérer qu’il est opportun, et possible, d’épargner. Autre aspect important : l’opinion des ménages relative à leur niveau de vie passé comme futur s’améliore ; et ces derniers sont un peu plus nombreux en décembre à estimer que l’inflation a reculé.
Une bonne humeur qui change la donne, mais reste toute relative : en hausse, le moral et les projections des français sont encore loin de l’optimisme d’avant la crise, et nombreux sont ceux qui craignent et anticipent une nouvelle montée du taux de chômage, en Bourgogne comme ailleurs.
